Collection
24/04/2013 08:19 par perceptions
Ceux qui suivent mon blog ont du voir passer un jour, il y a longtemps, une photo d'une partie de ma collection de chouettes et de hiboux.
Je partage avec vous cette chouette qui est chouette et grâve et superbe et qui fait preuve d'un mimétisme extraordinaire.
Crédit photo : Graham McGeorge
J'aime les raisins et les cerises et mon coeur balance, balance, balance...
et puis non en fin de compte je préfère les cerises, les belles rondes aux joues rouges rubis, les meilleures sont celles qui se mangent sous l'arbre, comme un veau téterait sa mère.
J'aime au temps des cerises être comme un veau sous le ventre de sa mère.
Et puis il y a l'appel des cerises :
"Viens, viens nous manger toutes lisses sucrées et chaudes de soleil"
et moi je dis dans ma bouche sans l'ouvrir :
"J'arrive, je vais vous croquer et garder le dernier noyau longtemps sur ma langue "
En bref les cerises c'est une perdition !
Huile sur toile que j'ai appelée : Les cerises de la nuit
....J’entendais la joie dans la cuisine autour du fourneau et le parfum des champignons, ramassés dans la bonne humeur le matin même, qui embaumait la maison l’instant d’avant soudain me retourna le cœur. Je n’ai pas pleuré je ne pouvais pas y croire, j’étais choquée, pétrifiée et je suis restée là assise tenant toujours le maudit téléphone avec l’impression que quelque chose n’était pas vrai, que j’allais me réveiller. Je n'avais qu'une envie partir tout de suite, mais on ne quitte pas des amis comme ça et puis je dépendais de mon oncle André pour me ramener en voiture et j’ai vaguement entendu que quelqu’un m’appelait « viens manger »… Je n’ai pas bougé, je n’ai pas mangé, je n’ai plus mangé pendant des jours et des jours incapable d’avaler la moindre nourriture solide jusqu’à n’être plus que l’ombre de moi-même, maigre à faire peur me disait-on. Je me souviens du chemin du retour qui n’en finissait pas avec l’oncle André véritable conducteur du dimanche, je n’ai rien vu, je ne me souviens de rien de ce voyage sinon de cette interminable route, jamais parcours ne m’avait semblé plus long.
J’ai retrouvé ma sœur, mon frère et sur cette terre il n’y avait plus que nous, nous sans toi, orphelins nous l’étions déjà depuis longtemps, orphelins encore et maintenant de toi notre grande sœur, je me souviens avoir penser à l'injustice de ton départ tu n'avais que 27 ans ....
Je sais que ces bouts de textes peuvent paraître décousus, étranges à lire, mais ce sont mes mots, mon histoire et parfois il faut bien les coller quelque part surtout quand les souvenirs reviennent en force et pourquoi pas ici car c’est aussi un chez moi que je partage avec vous, mais pas de tristesse, non juste une mémoire.
Parfois c'est le désoeuvrement du coup pas d'oeuvre à l'horizon.
J'ai chuchoté à l'oreille d'un bébé et ça l'a fait rire, il suffit parfois d'un rien pour que le printemps soit encore plus beau.
J'ai mangé des madeleines avec un côté au chocolat.
...
Un jour je me suis arrêtée devant une vitrine dans laquelle je me regardais en passant, vanité, et j’ai vu, au delà de mon image, un visage familier, celui de ta sœur Yvonne entourée de beaux vêtements.
Oui il y a des jours et des nuits aussi, j'ai juste envie de laisser parler mes photos...
Il faudra qu'un jour je vous raconte l'histoire de cette vieille armoire...
En miroir, pas tout à fait, je place côte à côte un tableau (à l'huile) et une photo de transparence.
C'est une de mes passions, peindre la transparence, traverser les matières, du regard au pinceau.
Je me souviens aussi qu'en caressant ma toile, je songeais à un grand peintre Italien Giorgio Morandi, je vous invite à aller voir son oeuvre, j'aime particulièrement ses natures mortes d'objets simples, tasses, bouteilles, assiettes, flacons, tout est dans la délicatesse des tons choisis de même que la place particulière de chaque chose dans l'espace nous font ressentir une forme de contemplation, un peu maniaque peut être, face à ces objets du quotidien.
Même si Morandi n'a pas particulièrement travaillé la transparence, je dirais même au contraire, ces objets semblent comme poudrés... la douceur de sa touche me facine et me touche, la comparaison ne venait que du sujet, ici s'arrète cette comparaison, je suis sans aucune prétention face à un tel maître.